ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL: LA STRATÉGIE DE CONTESTATION DE L’OPPOSITION

Le verdict est tombé ce jour : le Président Macky SALL est réélu, avec un taux de 58.27% des suffrages exprimés.
L’opposition, comme on s’y attendait, a formulé des réserves qui seront jointes à ce résultat provisoire et soumises à l’appréciation du Conseil Constitutionnel, instance habilitée à proclamer les résultats définitifs.
Au-delà des contestations de l’opposition d’un résultat, dont la conformité a peu de chances d’être infirmée par le Conseil Constitutionnel, l’évaluation de ce scrutin apparaît comme un exercice auquel aucun État-major ne pourra valablement se soustraire, tant les enseignements qui en découlent sont importants pour tous et pour la démocratie sénégalaise.
LA CONTESTATION TOUS AZIMUTS DE L’OPPOSITION
LE MOTIF DE LA FRAUDE
L’opposition, depuis le démarrage de ce processus électoral a adopté une stratégie de contestation.
C’est d’abord le principe et la mise en œuvre du Parrainage, comme filtre, qui ont été les premiers arguments de contestation de l’opposition, arguments qui ont permis de fédérer au tour des concurrents du Président SALL les recalés et frustrés des parrainages.
La supposée non transparence du processus a ensuite été brandie avec des arguments aussi fallacieux les uns que les autres: existence de plusieurs fichiers, bureaux fictifs etc.
Cet argument de non transparence a eu pour effet de ratisser large dans l’opposition, ce qui a favorisé la mise en place d’une plateforme de l’opposition en faveur de la transparence, dont l’acronyme est la POSE, sous la houlette de Me Mame Adama GUEYE.
LE COMBAT POUR LE DEUXIÈME TOUR
Le déroulement correct du scrutin a été reconnu par tous les observateurs et n’a d’ailleurs pas fait l’objet de contestations de la part des opposants.
Les victoires de M. Idrissa SECK à Touba-Mbacke, dans la commune de Thies, à Kebemer et le triomphe de M.SONKO à Sedhiou, Bignona, Ziguinchor et Oussouye, ont eu pour effet de susciter un immense espoir chez ces candidats, au point d’enterrer définitivement l’argument de la non transparence du scrutin; l’exigence dun second tour devient alors le combat de vie de ces deux opposants: intimidation de la presse, mise en action de certains éléments de la société civile, fake news etc.
C’était sans compter avec l’électorat péri urbain et rural.
Dans ces milieux le vote a été déterminé non pas par des calculs politiciens mais par la politique d’inclusion sociale du Président SALL aux résultats palpables et incontestables.
Ce vote massif des électeurs en faveur du Président SALL a totalement absorbé et couvert les gaps constatés à Touba et en Casamance.
Les opposants SONKO et SECK le savent parfaitement. Il faut mettre ces contestations dans la catégorie  » soubresauts post-électoraux » .Normal, les bouchers vous diront que même la chèvre quand on l égorge elle se débat…

kmayoo@kmayoo.com

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