BAROMÈTRE JÂNGANDOO

   Atelier de formation des enquêteurs pour l’évaluation des enfants âgés de neuf à seize ans, initié par le laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales dans la région de Kédougou.

Tous les enfants du monde ont droit à l’Éducation a-t-on l’habitude de dire. Après les enfants âgés de six à treize ans, ce sont donc ceux de neuf seize ans qui sont ciblés par le laboratoire de la recherche sur les transformations économiques et sociales(LARTES) sur l’ensemble du territoire régional.

De l’avis de Madame Binta Rassouloulah Aw Sall, inspectrice de formation au laboratoire sur les transformations économiques et sociales de l’IFAN à l’Université cheikh Anta Diop, chargée du changement institutionnel, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Baromètre Jangandoo. Un baromètre citoyen indépendant qui mesure les apprentissages des enfants âgés de neuf à seize ans dans les ménages. Cet institut poursuit madame Aw Sall, intervient dans les quarante-cinq départements du Sénégal afin de pouvoir dire le niveau de qualité des enfants pour notre pays.

Donc, c’est un atelier de partage avec des enquêteurs qui vont se rendre dans les ménages discuter avec les chefs de ménages, tester le niveau de leurs progénitures, collecter les données au niveau d’apprentissage, pour permettre à l’équipe nationale d’analyser des résultats au travers de l’environnent social de L’enfants. Autrement dit des lieux d’apprentissage. Ce baromètre est à sa 5e édition et qui se fait de manière périodique. Il a démarré depuis 2012 et qui suit son bonhomme de chemin à travers le pays. Seulement l’accent était mis sur les enfants âgés de six à 13 ou14 ans et en cette période explique Madame Aw l’ARTES a eu de très bon résultats. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le laboratoire a jugé opportun d’élargir aux enfants de neuf à seize ans dans le but d’avoir l’information fiable. Des tests qui se font au niveau médian correspondant à la fin de la troisième année d’apprentissage. Que ça soit en arabe ou en français, dans des écoles, dans des daaras ou dans des ateliers d’apprentissage. Une façon de mesurer les compétences que l’enfant aurait dû avoir à cet âge-là en lecture, en mathématiques et en culture générale et c’est à l’enfant de choisir sa langue d’évaluation.

A signaler que l’évaluation se fera dès la fin de la formation, les enquêteurs vont descendre sur le terrain et compter le nombre de ménage qu’il y a dans un DR c’est-à-dire le District de recensement et dans chaque DR ils vont sélectionner vingt menages qui feront l’objet d’une évaluation, a affirmé l’inspectrice de la formation.

Ce qui est important pour les organisateurs dans ce projet, que l’enfant soit dans une école, dans un daara ou dans un atelier ou nulle part ailleurs, les interresse. Par conséquence tous les enfants sont les bienvenus.

A noter que ces enquêteurs sont aujourd’hui choisis au niveau local d’autant plus que l’ARTES favorise l’approche socioculturelle. Des jeunes et des dames venues de tous les coins de la région et qui connaissent le milieu, les valeurs, la culture et la manière dont se comportent les populations de ces zones ciblées afin de pouvoir livrer la vraie information sur l’enfant évalué. Donc il est évident que l’enquêteur doit être accepté pour qu’il puisse avoir des données statiques fiables qui permettront aux décideurs de prendre de bonnes décisions pour une éducation de qualité.

A en croire nos interlocuteurs tous les acteurs locaux sont associés à cet atelier :des gouverneurs, des préfets ,sous-préfets des inspecteurs, des Associations des parents d’élèves bref tous les acteurs de l’éducation participent à la restitution .Occasion saisie pour  prendre des engagements .L’importance de cette enquête c’est que le parent est le premier bénéficiaire dans la mesure où dès que le travail sera achevé, il est immédiatement saisi pour lui signifier le résultat de l’enquête par rapport à son enfant. Du coup, des recommandations sont livrées et des pistes de solutions proposées. C’est à leur tour eux aussi de s’engager pour que cette question soit prise en charge par nos gouvernants ou des décideurs.Madame l’inspectrice annonce que toutes les régions et les quarante-cinq départements du pays sont concernés par le Baromètre Jandandoo. A Madame d’ajouter  qu’ils sont même dans un réseau international et que les autres pays font le même travail ce qui facilite des échanges pour mieux voir sur le plan éducatif ce qu’il y a  à faire.

Quant à El Hadji Amadou BA, coordonnateur régional représentant LARTES ces enquêteurs  ont besoin de l’appui de tous les parents afin de pouvoir faciliter la récolte des données.   Le suivi de ces travaux sera assuré par des partenaires comme monsieur El Hadji  Amadou Ba et ses superviseurs dans la région de Kédougou. D’où le nom de baromètre citoyen puisque tout est fait par des citoyens à la base.     

www.kmayoo.com

ddioula@kmayoo.com

Please follow and like us:
127
fb-share-icon889
77